Yves Mourousi

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Voici une des personnalités marquantes des années 80, de part son arrogance et sa liberté d’expression. On revient donc sur la carrière d’Yves Mourousi qui aura su laisser son empreinte dans ces années 80’s 90’s.

De son vrai nom : Yves Stanislas Jean Benoît Marie Mourousi, né le 20 juillet 1942 est un journaliste français de radio-télévision. Il a été le présentateur d’IT1 13 Heures, puis TF1 Actualités 13 Heures, puis du journal de 13 heures de TF1 pendant 13 ans de 1975 à 1988. Il est devenu célèbre pour son « Bonjour ! » mais aussi pour ses clins d’œil à l’actualité à l’entame de ses JT, apportant un véritable  changement de style dans la manière de présenter les infos.

Diplome du bac en poche obtenu au lycée Lakanal de Sceaux,  il va entrer alors à la faculté de droit de l’université de Paris et à l’INALCO.

En 1966, il rentre à l’ORTF en temps que journaliste. En juin 1967, parallèlement à la TV, il effectue un stage d’été comme journaliste à la Maison de la radio. C’est le 13 août 1967 qu’à la suite d’un important séisme à Arette qu’il réalise son premier reportage radio. Il impose à l’ORTF de rapporter l’événement en direct pendant quatre jours. En mai 1968 : il réalise sa première interview télévisée en interrogeant le ministre de l’Éducation nationale, Alain Peyrefitte. Le 6 novembre 1968, après avoir été rédacteur puis rédacteur en chef d’Inter actualités magazine (tranche d’information de la mi-journée) à France Inter, il présente pour la première fois le journal de 13 heures.

Sa consécration arrive vraiment avec le journal de 13H de TF1, et à partir de 1981 surtout avec le duo qu’il va former avec Marie-Laure Augry. Il va révolutionner le journal en étant le premier à le faire sortir de ses studios en imposant au moins un direct par semaine à l’extérieur.

Il présente certains de ses journaux dans des lieux insolites, comme un bloc opératoire, une centrale nucléaire, un sous-marin en plongée, un porte-avions de la marine française, à bord du Concorde ou au stade Geoffroy-Guichard à Saint-Étienne le jour du quart de finale de la Coupe d’Europe des clubs Champions contre Liverpool en 1977. À cette époque le journal télévisé de TF1 durait une heure, avec une première partie consacrée à l’actualité et une deuxième partie plus tournée vers la culture. En 1985, il a aussi réalisé en direct (duplex) une interview du président de la Côte d’Ivoire Houphouët-Boigny depuis le studio du 13 h à la suite de l’élection de ce dernier pour un sixième mandat, avec une question audacieuse : « Un sixième mandat pour quoi faire M. le Président ? »

Il se distingue pour ses clins d’œil à l’actualité : Le jour du coup d’État du général Jaruzelski, en 1981, Yves Mourousi, vêtu comme lui, pour l’occasion, d’un imperméable et de lunette noires, remplace son célèbre « Bonjour », par « Dzień dobry » en polonais. Il arbore tantôt l’imperméable et les lunettes noires du président polonais, le général Jaruzelski, venu en visite en France au grand dam du Premier ministre de l’époque Laurent Fabius ou le casque de chantier Bouygues le jour de la privatisation de la chaîne, une façon de dire « je suis et je reste indépendant ».

C’est le 18 février 1988, après un an de conflit avec la nouvelle direction de TF1 (Francis Bouygues et Patrick Le Lay), qu’il présentera son dernier journal télévisé, cédant sa place à Jean-Pierre Pernaut et le journal comme on le connait actuellement.

Après le 13H, il mènera une vie très active : Conseiller, chargé d’organisation pour l’INSEP, chargé de mission pour la ville de Paris et j’en passe.

Au cours de sa carrière il a aussi fait de nombreuses apparitions au cinéma :

1977 : L’Animal de Claude Zidi  jouant son propre rôle.
1980 : Alors… Heureux ? de Claude Barrois incarnant un journaliste TV
1982 : Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ de Jean Yanne en étant le présentateur du journal télévisé
1982 : Qu’est-ce qui fait craquer les filles ? de Michel Vocoret
1998 : Les Fans, court-métrage de Francis Duquet  jouant la encore son propre rôle.

Mourousi, Coluche et Polanski

Bibliographie

• Les Vainqueurs 1985-1986, Édition Atlas, 1985
• Il est temps de parler, Flammarion, 1986
• Salut Mathias, Michel Lafon, 1987
• Brando, le destin, Michel Lafon, 1991
• Yves Mourousi, ombre et lumière de Christophe Carrière, Éditions Balland, 2003

Décorations et distinctions

• Chevalier de la Légion d’honneur
• Officier de l’Ordre national du Mérite
• Commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres
• Sept d’or
• Grand prix de la communauté européenne de radiodiffusion (1969 & 1971)

Yves Mourousi est mort le 7 avril 1998 à la suite d’un malaise cardiaque. Il est enterré au cimetière du Montparnasse aux côtés de son épouse. Avec lui disparait la liberté du JT, car il n’est aujourd’hui plus questions d’être aussi effronté et direct, et pourtant cela ferait je penses beaucoup de bien à tous ces journaux aseptisés.

Dans tous les cas, merci à vous Mr Mourousi de m’avoir permis de grandir dans la rigolade, j’adorai vos interventions et encore maintenant je m’en souviens parfaitement.